Sophie Binet (au centre) aux côtés de Denis Gravouil,secrétaire confédéral de la CGT,à l’hôtel Matignon le 8 janvier 2025. THOMAS SAMSON / AFP Ils ont carte blanche mais se voient assigner une mission bien précise : éliminer en 2030 le déficit du système de retraites. Mercredi 26 février,les syndicats et le patronat ont reçu une lettre de François Bayrou qui fixe un cap aux discussions qu’ils doivent engager,jeudi 27 février après-midi,sur les régimes de pension. Ce courrier du premier ministre explique que la négociation à venir doit concourir au rétablissement « de l’équilibre financier » de notre système par répartition d’ici cinq ans. Une orientation diversement commentée par les organisations de salariés,certaines d’entre elles estimant que le cadre délimité est trop prescriptif.
Le contenu de la missive transmise mercredi n’est pas une surprise. Le 14 janvier,dans son discours de politique générale,M. Bayrou avait proposé aux partenaires sociaux d’« améliorer » la réforme de 2023,qui a reporté de 62 à 64 ans l’âge légal de départ. Il avait,toutefois,posé une « condition » : « Nous ne pouvons pas laisser dégrader l’équilibre financier que nous cherchons. »
La situation est,en effet,« préoccupante »,selon un rapport de la Cour des comptes publié le 20 février. Notre système par répartition replongerait dans le rouge en 2025,à hauteur de 6,6 milliards d’euros,si aucune nouvelle disposition n’était prise. Le « trou » se creuserait ensuite,atteignant entre 14 et 15 milliards d’euros en 2035,puis oscillant entre 24,6 et 31,6 milliards d’euros en 2045,selon les hypothèses de croissance de la productivité retenues.
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Alors qu’il s’apprête à publier ses premiers résultats annuels, celui qui est devenu PDG à l’été 2024 veut faire de son groupe, né il y a trois cent soixante ans, le champion mondial des matériaux de construction bas carbone.
Les syndicats et le patronat démarrent, jeudi 27 février, à la demande de François Bayrou, des négociations visant à amender le texte controversé. Mais le cap fixé par le premier ministre d’un rétablissement de l’équilibre financier du système est jugé trop prescriptif par certaines organisations de salariés.
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