Quand en 2018,le groupe papetier espagnol Alier,confronté à une hausse brutale du coût des matières premières,a changé ses conditions tarifaires,certains clients n’ont pas voulu,ou pas pu,suivre. Ce fut l’option choisie par une multinationale belge du secteur de la construction,qui achetait des emballages auprès de l’entreprise. Non seulement ce groupe a refusé les nouvelles conditions tarifaires,mais il a en plus réclamé des indemnités pour non-livraison de la marchandise. La riposte de son fournisseur n’a pas tardé : il a demandé à son tour un dédommagement,au titre de la rupture des relations commerciales.
La résolution du conflit promettait d’être longue et difficile,d’autant qu’il se jouait,via l’intermédiaire d’une filiale du groupe belge,en terrain français. Saisi,le tribunal de grande instance de Paris a renvoyé les parties dos à dos. La cour d’appel s’est déclarée,elle aussi,incompétente,et a recommandé aux belligérants de recourir à la médiation.
En 2022,alors que quatre ans se sont déjà écoulés depuis les premiers désaccords entre les protagonistes,Elisabet Alier,présidente du groupe,accepte la proposition pour sortir du bourbier. « Je gardais en tête qu’il s’agissait de mon client,et que je voulais le récupérer »,explique-t-elle aujourd’hui. L’opération de la dernière chance s’avère payante : en un peu moins d’un an,un nouveau contrat est négocié et la hache de guerre enfin enterrée.
Une issue favorable qui se produit,selon les chiffres communiqués par le Centre de médiation et d’arbitrage de Paris (CMAP),deux fois sur trois environ. En 2023,le CMAP a traité 2 261 dossiers,dont 380 concernaient des entreprises,le reste opposant plutôt des consommateurs à des entreprises. Ces dossiers représentaient un volume d’affaires de plus de 820 millions d’euros,contre 598 millions l’année précédente. Parmi les entreprises qui recourent à la médiation,80 % émanent du CAC 40 : un chiffre qui peut surprendre.
Il vous reste 51.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le fonds américain doit revoir drastiquement la rentabilité de son investissement dans FiberCop, société gestionnaire du réseau numérique italien, chargée de déployer la fibre dans la Péninsule.
Les investissements colossaux des monarchies pétrolières dans les activités culturelles, touristiques et sportives ne relèvent pas simplement d’une stratégie de diversification économique, décrypte le politiste Alexandre Kazerouni, dans un entretien au « Monde ».
La publication des résultats des épreuves de vérification des connaissances a ravivé la colère des syndicats et associations de praticiens diplômés hors de l’Union européenne, qui font tourner les hôpitaux français. Malgré des notes parfois bien au-dessus de la moyenne, certains des 4 000 postes ouverts n’ont pas été pourvus.
Les sociétés exploitant un parc de plus de 100 voitures sont en théorie soumises à des quotas croissants d’achat de voitures électriques (20 % en 2025). Mais les trois quarts ne respectent pas cette obligation, selon une étude de l’ONG Transport & Environnement.