Le ministre de l’intérieur,Bruno Retailleau (à droite) et le maire de Grenoble,Eric Piolle (au centre),à Grenoble,le 14 février 2025. OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP « Nous sommes des pionniers,nous avons inventé quelque chose de nouveau et les Grenoblois nous ont entendus ! » Le soir du 4 avril 2014,Eric Piolle exulte. Il vient de gagner la mairie de Grenoble face à Jérôme Safar,héritier du socialiste Michel Destot,qui a dirigé la ville pendant trois mandats (1995-2014). M. Piolle devient le premier maire écologiste d’une ville de plus de 100 000 habitants. Près de onze ans et deux mandats plus tard,celui qui ne se représentera pas en 2026 reprend,en clin d’œil : « On espère rester pionniers dans le passage de relais. » Avec une métaphore sportive toute trouvée : « Pour bien passer le relais,il faut courir vite et ne pas se tromper de couloir ! »
En 2014,pour l’emporter face aux socialistes sortants,l’ancien ingénieur s’était uni à une grande partie des forces de la gauche locale,ainsi qu’à un vivier associatif anciennement allié à Michel Destot. Le futur candidat avait été « repéré » par des militants historiques au conseil régional,puis poussé localement. Une formule qui fonctionne encore en 2020,avec l’élargissement de la liste à des transfuges socialistes,des communistes,au parti Génération.s,et un renouvellement d’une partie des membres de la société civile.
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