Huit mois après les élections européennes,Christophe Versini n’en revient toujours pas. « Un score historique. On ne s’y attendait pas du tout »,se pince-t-il encore. Le délégué départemental du Rassemblement national (RN) dans les Hauts-de-Seine ne se félicite pas du record national réalisé par la liste de Jordan Bardella (31,37 % des voix),mais de la première place décrochée au Plessis-Robinson,la seule des trente-six villes des Hauts-de-Seine à avoir placé le parti d’extrême droite en tête le 9 juin 2024. Un échec à la lumière des résultats enregistrés dans le pays,où le président du RN a triomphé dans 93 % des communes. Mais une grande première dans l’Ouest parisien,qui résiste encore au parti de Marine Le Pen.
Longtemps,le Front national (FN,devenu RN en 2018) a négligé ses résultats médiocres en Ile-de-France,sans grand effort pour asseoir sa respectabilité dans une région capitale érigée en forteresse du « système » honni. Les candidatures ou responsables locaux folkloriques importaient peu,quand le mouvement se satisfaisait de jouer les trublions contestataires. Mais,à l’heure où le RN prétend vouloir gouverner,l’impasse sur Paris et sa couronne – aux plus de 12 millions d’habitants – vaut condamnation à la défaite. « C’est simple : de même qu’on ne gagnera pas [l’élection présidentielle] en 2027 sans un tiers des retraités,on ne gagnera pas sans 25 % de l’Ile-de-France »,pose Aymeric Durox,sénateur de Seine-et-Marne et délégué régional du parti. Un objectif inatteignable sans la bascule d’électeurs d’une droite plus rétive qu’ailleurs aux idées et aux personnalités frontistes.
L’Ile-de-France ne fait pas exception sur un point : le RN y progresse à chaque scrutin. L’extrême droite est arrivée en tête dans l’ensemble de la région aux dernières européennes,avec 18,7 % des suffrages (contre 14 % en 2019). Une première. La liste d’extrême droite s’est imposée dans plus de 80 % des communes franciliennes,contre 53 % quatre ans auparavant.
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