Ils pensaient le principe acquis depuis un décret du 21 décembre 2021,et le sujet clos depuis sa mise en application,en juin 2022 : les journaux dépourvus de journalistes ne pourraient plus bénéficier d’aides à la presse. Mais il y a environ deux semaines,les syndicats SNJ,SNJ-CGT,CFDT-Journalistes,et SGJ-FO ont eu le désagréable sentiment d’avoir vécu sur un leurre.
Lorsqu’elle les a convoqués à une réunion de présentation de « l’évolution réglementaire » de ce texte relatif aux conditions d’accès aux aides à la presse,la direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC,qui dépend du ministère de la culture) leur a appris que son application avait été « suspendue ». En réalité,faute d’avoir trouvé des « modalités d’application consensuelle »,le décret n’avait jamais été appliqué. Et l’adoption d’un nouveau,dont la rédaction est achevée,est désormais imminente.
« Non aux aides à la presse pour les médias sans journalistes ! »,s’est aussitôt ému un commmuniqué intersyndical signé par diverses associations et collectifs de journalistes,qui « dénoncent ce passe-droit qui ouvre la boîte de Pandore (…) la porte ouverte à toutes les dérives possibles » – comme de ne pas payer les journalistes en salaire mais en droits d’auteur par exemple,ce qui les prive de leurs propres droits.
Pour comprendre l’origine et le sens de ce décret,il faut revenir au combat mené par la rédaction du mensuel Science & Vie au deuxième semestre de 2020. Un an après que le magazine avait été racheté par le groupe Reworld Media,les embauches promises n’avaient pas été réalisées et le rédacteur en chef avait claqué la porte après avoir perdu la maîtrise éditoriale du site du titre. Une grève de cinq jours et une motion de défiance plus tard,et avant que la quasi-totalité des journalistes ne démissionne,Roselyne Bachelot,alors ministre de la culture,s’était émue de ce que des titres de presse puissent disposer d’aides publiques alors qu’ils se passent de journalistes.
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