Le conglomérat sud-coréen Poongsan est le gagnant d’une triste compétition : il est le groupe dans lequel le plus d’institutions financières mondiales s’interdisent d’investir pour des raisons éthiques. En septembre 2024,79 d’entre elles refusaient de détenir une seule action de ce fabricant asiatique d’explosifs,dont les géants danois Danske Bank et espagnol BBVA,le fonds souverain norvégien Oljefondet et le fonds de pension néerlandais ABP.
La publication de ces listes noires – qui désignent les entreprises bannies des fonds d’investissement parce que leur activité est jugée nocive pour les droits humains,l’environnement,la santé,etc. – n’est pas obligatoire. Et les institutions financières choisissant d’en éditer les cachent souvent au milieu d’une nébuleuse documentation. Une coalition d’organisations non gouvernementales (ONG) a compilé 136 de ces listes,émanant d’acteurs financiers de 17 pays,et les a publiées,harmonisées,dans une base de données en ligne : le « Financial Exclusions Tracker ». Y figurent près de 5 500 entreprises,dont 73 françaises (chiffre que nous avons obtenu après suppression des doublons).
Les premiers groupes hexagonaux – Airbus,Safran et Thales – arrivent à partir de la 57e place du classement mondial,rejetés par plus de 40 grands investisseurs. Des fleurons boycottés,comme une majorité de firmes nationales,en raison de leur implication dans l’armement,nucléaire en particulier.
« La plupart des acteurs de la finance veulent rester en dehors de l’atome »,remarque Kees Kodde,chef de projet de Fair Finance International,l’une des ONG responsables de la plateforme. Peu importe qu’il s’agisse d’armement,d’énergie ou de fourniture de services à cette industrie. Une quinzaine de fonds et de gestionnaires rejettent ainsi Veolia Environnement,car une de ses branches gère des déchets nucléaires.
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Alors qu’il s’apprête à publier ses premiers résultats annuels, celui qui est devenu PDG à l’été 2024 veut faire de son groupe, né il y a trois cent soixante ans, le champion mondial des matériaux de construction bas carbone.
Les syndicats et le patronat démarrent, jeudi 27 février, à la demande de François Bayrou, des négociations visant à amender le texte controversé. Mais le cap fixé par le premier ministre d’un rétablissement de l’équilibre financier du système est jugé trop prescriptif par certaines organisations de salariés.
Le jeune homme est mort dans la ZAD du barrage de Sivens, dans le Tarn, après le jet d’une grenade, en 2014. La Cour européenne des droits de l’homme estime que le gouvernement a failli à ses obligations de maintien de l’ordre
Le gouvernement relance le projet de loi sur la simplification de la vie des entreprises, qui va être examiné en avril à l’Assemblée. Une façon de montrer qu’il maintient une politique probusiness malgré les hausses d’impôts en 2025.