Lors de la première conférence antimafia,à Cargèse (Corse-du-Sud),le 1ᵉʳ mars 2025. PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP L’annonce du garde des sceaux,Gérald Darmanin,de la création d’un pôle antimafia en Corse,siégeant à Bastia,le 27 février,a laissé des traces. Elle a bousculé vingt ans de relations entre l’Etat et une île sous emprise mafieuse. Derrière le coup politique,et une réponse au mal dont souffre ce territoire,ont surgi des espoirs mais aussi des écueils,des doutes et des blocages. La mission de préfiguration du Parquet national anticriminalité organisée (Pnaco) doit venir sur l’île,courant mars,pour harmoniser le projet.
La décision d’installer,en Corse,ce pôle antimafia a été télescopée par l’actualité. « L’Etat n’a pas peur de juger en Corse »,a dit le ministre de la justice,devant l’Assemblée de Corse réunie pour évoquer les dérives mafieuses insulaires. Une certitude rattrapée par la motion signée,vendredi 7 mars,par une grande partie des magistrats de l’île pour « apporter leur soutien indéfectible à tous les collègues du ressort,face aux pressions,tentatives de déstabilisation ou menaces récentes dont ils ont fait l’objet ».
Lancée à l’initiative de la première présidente de la cour d’appel de Bastia,Hélène Davo,elle fait suite aux menaces publiques visant,nommément,le procureur de Bastia,Jean-Philippe Navarre,et un juge d’instruction du même tribunal. Elle répond aussi à la diffusion d’une lettre anonyme,d’une supposée jurée d’un récent procès d’assises,dénonçant les pressions du président pour faire condamner,en appel,un individu acquitté en première instance. Les avocats de l’intéressé,qui disent avoir été destinataires du courrier,ont déposé plainte. Les signataires de la motion semblent,eux,suspecter une manœuvre orchestrée pour détourner le cours de la justice.
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Interpellés lundi 24 février dans la soirée, deux physiciens, âgés de 48 et 59 ans, avaient jeté trois bouteilles d’azote. Ils ont été condamnés, jeudi, pour « tentative de dégradation par un moyen dangereux » et « fabrication d’engins explosifs ».
Pour parvenir à relocaliser l’essentiel de sa production, la maison d’horlogerie alsacienne a investi 250 000 euros afin de moderniser son atelier et a augmenté fortement ses prix de vente.
Régulièrement, des postulants à l’ENM se voient éconduits par le ministère de la justice alors qu’ils ont réussi le concours. Souvent pour des faits anciens et peu graves, sans que l’administration n’ait à rendre compte de ses critères de sélection.
Le vice-président J. D. Vance a mis en garde contre une « réglementation excessive » de l’IA, notamment dans l’Union européenne. En réponse, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont plaidé pour une « troisième voie », tout en vantant leurs investissements dans le secteur.