Un stand de fruits et légumes,dans un marché de Buenos Aires,le 13 février 2025. LUIS ROBAYO / AFP La sortie a l’avantage d’être gratuite. Circe Castro et Miguel Rosas,un couple de touristes chiliens,parcourent la place de Mai au bout de laquelle trône la Casa Rosada,le palais présidentiel et son iconique façade rose,de style néo-Renaissance. La beauté de Buenos Aires les éblouit,les prix aussi. « Qu’est-ce que c’est cher ! Les restaurants,le supermarché,les vêtements ! »,s’exclame Circe Castro,une enseignante de 56 ans qui,pour ce séjour d’une semaine,veille à limiter ses consommations à l’extérieur.
Après des années 2022-2023 marquées par un peso bon marché,permettant un coût de la vie traduit en dollars très abordable,attirant touristes et autres nomades digitaux,l’arrivée de l’ultralibéral Javier Milei au pouvoir,en décembre 2023,a ouvert une nouvelle phase. Celle du « super peso »,comme le baptise la presse locale,c’est-à-dire une monnaie fortement appréciée face au dollar,la devise de référence.
La valeur d’un expresso dans un café de la capitale ? Un peu plus de 3 euros,au taux de change officiel,contrôlé de près par l’Etat. Le prix d’un seul yaourt dans un supermarché ? Quelque 1,70 euro. En janvier,la vidéo de touristes espagnoles s’offusquant de prix bien plus élevés chez Zara en Argentine que dans leur pays a fait le tour des réseaux sociaux. « Où est le formulaire pour porter plainte ? (…) 125 euros,pour ce bout de tissu ? »,s’insurgent-elles.
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« The Walking Dead », « Lucky Luke », « Les 4 Fantastiques »… Depuis 2020, le gouvernement espagnol déroule le tapis rouge aux équipes de films étrangères, à coups de crédits d’impôt, d’aides au secteur et de facilités administratives. Résultat : les tournages se multiplient, au profit de l’économie locale.
Le peso s’est fortement apprécié face au dollar en 2024, provoquant notamment une forte baisse du tourisme. Le gouvernement assure qu’il ne procédera pas à une dévaluation.
Des associations font remonter des refus d’inscription ou de bourses et des problèmes de transport dans les quartiers où ont éclaté les émeutes de 2024. Pointée du doigt, la province Sud, qui a vu son budget impacté par les heurts, se défend de toute discrimination.
Sans abandonner la lutte contre le cannabis, le président de la collectivité ultramarine, Moetai Brotherson, entend s’attaquer au trafic de l’« ice », une méthamphétamine consommée par de nombreux Polynésiens. Le gouvernement local affectera 2 millions d’euros chaque année à la prévention et au sevrage.