Shiori Itō,à Los Angeles,en Californie,le 26 février 2025. STELLA KALININA POUR M LE MAGAZINE DU MONDE Souriante et pleine d’assurance,en pull à col roulé noir,pantalon ample en brocart et bottines à paillettes,la journaliste Shiori Ito,35 ans,est habituée aux entretiens avec la presse. A l’occasion de la promotion de son documentaire Black Box Diaries,nommé aux Oscars et qui sortira le 12 mars en France,le visage de la jeune réalisatrice se crispe en entendant parler japonais. « Je préfère vous répondre en anglais »,dit-elle poliment dans un anglais fluide,acquis durant ses études aux Etats-Unis et qu’elle pratique à Londres où elle vit aujourd’hui.
Depuis sa conférence de presse tenue il y a huit ans à Tokyo,où elle a témoigné du viol qu’elle a subi,vivre dans son pays lui est devenu insoutenable. Qu’une victime s’exprime à visage découvert est un fait historique au Japon. Son audace lui a valu un flot de haine et de menaces qui l’ont écartée de son travail,de sa famille et de ses amis. « Si j’avais pensé que je ne pourrais pas vivre à l’étranger,je ne me serais pas engagée dans un tel combat »,confie-t-elle.
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« The Walking Dead », « Lucky Luke », « Les 4 Fantastiques »… Depuis 2020, le gouvernement espagnol déroule le tapis rouge aux équipes de films étrangères, à coups de crédits d’impôt, d’aides au secteur et de facilités administratives. Résultat : les tournages se multiplient, au profit de l’économie locale.
Le peso s’est fortement apprécié face au dollar en 2024, provoquant notamment une forte baisse du tourisme. Le gouvernement assure qu’il ne procédera pas à une dévaluation.
Des associations font remonter des refus d’inscription ou de bourses et des problèmes de transport dans les quartiers où ont éclaté les émeutes de 2024. Pointée du doigt, la province Sud, qui a vu son budget impacté par les heurts, se défend de toute discrimination.
Sans abandonner la lutte contre le cannabis, le président de la collectivité ultramarine, Moetai Brotherson, entend s’attaquer au trafic de l’« ice », une méthamphétamine consommée par de nombreux Polynésiens. Le gouvernement local affectera 2 millions d’euros chaque année à la prévention et au sevrage.