Livre. En quelques années,les transidentités sont sorties de l’invisibilité et devenues un sujet récurrent de polémiques – encore récemment lors de l’offensive réactionnaire contre l’éducation à la sexualité. Partie de magazines conservateurs – à l’image de Valeurs actuelles,qui consacrait sa une du 21 mai 2021 au « délire transgenre » –,cette tendance s’est rapidement élargie,comme en octobre 2022 quand Léa Salamé a invité la militante antitrans Dora Moutot,sur France 2.
Dans Le Lobby transphobe (Textuel,2024),Maud Royer,militante trans,féministe et présidente de l’association Toutes des femmes,décortique cette campagne médiatique. S’appuyant sur son expérience autant que sur des publications scientifiques et journalistiques,elle retrace la construction d’une « panique morale » inspirée du Royaume-Uni et des Etats-Unis.
En France,l’assaut a d’abord été mené au nom du féminisme,rappelle-t-elle,mais « les tentatives de construction de mouvements transphobes sous le déguisement de la protection des femmes cisgenres [dont le genre correspond à celui assigné à la naissance] ont été très largement rejetées ». Celles qui portent ce discours n’en finissent plus,depuis,de se rapprocher de l’extrême droite.
« Ce sont donc rapidement des acteurs réactionnaires qui ont occupé cet espace »,analyse Maud Royer. Deux collectifs,créés en 2021, sont au cœur de cette mobilisation : l’Observatoire la petite sirène,qui regroupe surtout des psychanalystes,et Ypomoni,qui s’affiche comme le représentant des parents d’enfants trans. Le premier profite d’un « semblant d’ancrage à gauche » et d’une apparence d’expertise médicale ; le second bénéficie d’une image apolitique de simples « parents inquiets ».
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