Le siège de JP Morgan,à New York (Etats-Unis),le 29 décembre 2023. PETER MORGAN / AP A priori,les fonds sont bien placés,puisqu’ils ont rapporté 7,33 % l’an dernier,grâce à des positions en obligations,en actions,en pétrole et en or. Compenswiss,un organe public indépendant qui gère la fortune (46,1 milliards de francs suisses,soit 48,9 milliards d’euros) des assurances sociales helvétiques,s’en réjouit. « Fin 2024,toutes les classes d’actifs étaient clairement en territoire positif »,annonçait,il y a trois semaines,Eric Breval,le directeur de l’institution,en présentant ses résultats annuels. Toutes excédentaires,les trois principales caisses sociales − AVS,AI et APG répartissent les rentes de retraite,d’invalidité,et des prestations en cas de perte de revenus pour cause de maladie − n’ont jamais eu de souci à se faire.
Mais,a posteriori,ce n’était peut-être pas une si brillante idée de confier la gestion,en juillet 2024, à la banque américaine State Street. Pendant vingt-six ans,le géant bancaire suisse UBS s’était acquitté de la tâche à l’intérieur des frontières nationales,mais il a eu le malheur de facturer ses services 20 millions de francs,alors que son concurrent américain proposait 4 millions de moins. Le pactole de Compenswiss a donc déménagé. Mais tout change si vite aux Etats-Unis qu’une question affleure subitement : Trump pourrait-il mettre la main sur les fonds de retraite des Suisses ?
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