Selon l’Insee,l’écart de salaire femmes-hommes en équivalent temps plein était,en 2021,d’environ 4 %,à poste comparable (même profession,même employeur). Mais cette statistique en cache une autre : le revenu salarial moyen des femmes était,au global,inférieur de 24 % à celui des hommes dans le secteur privé. Comment expliquer une telle différence ? C’est tout l’objet de l’ouvrage de Marie Donzel,Les Inégalités justifiées (éd. Rue de l’échiquier,112 p.,13 euros).
Un essai dans lequel la consultante en innovation sociale porte un regard féministe sur les « bonnes excuses » mises en avant par le monde de l’entreprise pour justifier une bonne partie de l’écart constaté pour ne retenir,in fine,que cette différence de rémunération de 4 % (la « part inexpliquée »).
L’autrice déconstruit ainsi au fil des pages,et souvent avec une ironie grinçante,l’ensemble de ces justifications,perçues comme autant de « supercheries ». Il y a tout d’abord le fait que les femmes sont plus nombreuses à temps partiel. « Les mères de famille ont inventé la semaine de quatre jours »,résume Mme Donzel. C’est bien souvent pour s’occuper de leurs enfants qu’elles ont décidé de réduire leur temps de travail.
Une organisation qui profite avant tout aux employeurs,assure l’autrice,qui souligne une augmentation de la productivité et une plus grande disponibilité des autres collaborateurs – « le salarié dont la conjointe est à temps partiel est libéré d’une (encore) plus large part de ses obligations domestiques ». Les femmes,de leurs côtés,limitent leurs revenus ainsi que « leur chance d’accès aux opportunités d’évolution professionnelle ».
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