Manifestation contre l’autoroute 69 (A69),à Toulouse,le 18 février 2025. MATTHIEU RONDEL / AFP Les yeux tirés par le manque de sommeil,Thomas Brail est descendu de sa tente suspendue aux branches d’un platane,dans laquelle il campait depuis deux jours,pour assister à l’audience du tribunal administratif de Toulouse. Mardi 18 février,la juridiction s’est penchée sur la légalité de l’A69,cette autoroute de 53 kilomètres qui doit relier,à la fin de l’année,Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne). « Nous,grimpeurs,avons voulu par cet acte symbolique mettre un coup de projecteur sur cette étape finale »,a expliqué le fondateur du Groupe national de surveillance des arbres,conforté par les conclusions de la rapporteure publique,Mona Rousseau.
Cette magistrate,dont les avis guident la juridiction administrative,a réitéré sa position en faveur de l’annulation de l’autorisation environnementale accordée au concessionnaire Atosca pour construire la desserte contestée,en se fondant sur l’absence de raison impérative d’intérêt public majeur du projet autoroutier. Cette notion permet de motiver la dérogation aux textes du code de l’environnement,notamment ceux concernant la protection des espèces protégées ou des habitats. En tout,sur le tracé de l’A69,157 espèces animales et 5 espèces végétales avaient été recensées.
Il vous reste 75.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le déclin de l’activité du distributeur en France a été amorti par la reprise des anciens magasins Casino. Le volet social du plan de redressement annoncé en novembre 2024 prévoyant la suppression de 2 389 postes entre dans sa phase finale.
Le tribunal administratif de Toulouse examinait, mardi 18 février, le recours sur le fond déposé par les opposants contre l’autorisation environnementale de l’autoroute 69 (A69). La décision sera rendue le 27 février, alors que l’ouvrage doit entrer en service à la fin de l’année.
La suppression de cet objectif dans le code rural avait suscité un tollé lors de l’examen à l’Assemblée nationale en mai 2024 et le cap avait alors été rattrapé in extremis. Les sénateurs, eux, l’ont effacé à une large majorité.
Dans un entretien croisé au « Monde », les nutritionnistes Serge Hercberg, qui a œuvré au système d’étiquetage Nutri-Score, et Stéphane Besançon, à la tête de l’ONG Santé Diabète, appellent à lutter plus efficacement contre les pressions des industriels de l’agroalimentaire et du médicament.