Devant un supermarché Auchan,à Woippy (Moselle),le 5 novembre 2024. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP Auchan a-t-il enfin touché le fond ? C’est l’espoir nourri par l’état-major du distributeur alimentaire de la famille Mulliez,qui présentait,jeudi 27 février,les résultats annuels,quatre mois après avoir annoncé un plan de retournement assorti d’un important volet social.
Sans grande surprise,ils ont été décevants : une progression du chiffre d’affaires pour l’ensemble du groupe Auchan de seulement 1,7 %,à 31,7 milliards d’euros,lors d’une année alourdie par les acquisitions (68 supermarchés et 26 hypermarchés ex-Casino en France et 481 magasins Dia au Portugal) et les rénovations associées.
Si l’activité en Espagne et en Pologne est en déclin à périmètre constant,la France reste le point noir parmi les 12 pays où le groupe est implanté. Les revenus y ont progressé de 1,3 % sur un an (16,9 milliards d’euros),ainsi que la part de marché (+ 0,6 point,à 9,5 % en décembre 2024),grâce à l’intégration des magasins ex-Casino en mai 2024,qui a « permis d’attirer 1,2 million de porteurs de carte de fidélité en plus »,a précisé Guillaume Darrasse,président d’Auchan France. Car le chiffre d’affaires des magasins existants a,quant à lui,continué de chuter (– 4,7 % sur un an),avec la baisse des ventes de produits non alimentaires.
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Le déclin de l’activité du distributeur en France a été amorti par la reprise des anciens magasins Casino. Le volet social du plan de redressement annoncé en novembre 2024 prévoyant la suppression de 2 389 postes entre dans sa phase finale.
Le tribunal administratif de Toulouse examinait, mardi 18 février, le recours sur le fond déposé par les opposants contre l’autorisation environnementale de l’autoroute 69 (A69). La décision sera rendue le 27 février, alors que l’ouvrage doit entrer en service à la fin de l’année.
La suppression de cet objectif dans le code rural avait suscité un tollé lors de l’examen à l’Assemblée nationale en mai 2024 et le cap avait alors été rattrapé in extremis. Les sénateurs, eux, l’ont effacé à une large majorité.
Dans un entretien croisé au « Monde », les nutritionnistes Serge Hercberg, qui a œuvré au système d’étiquetage Nutri-Score, et Stéphane Besançon, à la tête de l’ONG Santé Diabète, appellent à lutter plus efficacement contre les pressions des industriels de l’agroalimentaire et du médicament.