La courbe semble déjouer les pronostics. Au dernier trimestre 2024,le nombre de chômeurs,au sens du Bureau international du travail (BIT),a reflué de 63 000 par rapport aux trois mois antérieurs,pour se situer à 2,3 millions de personnes,selon une note diffusée,mardi 11 février,par l’Insee. Le taux de chômage,lui,a atteint 7,3 % de la population active – contre 7,4 % au troisième trimestre 2024 et 7,5 % un an plus tôt.
Ces informations paraissent,à première vue,en décalage avec d’autres indicateurs,mettant en évidence une dégradation de la situation des salariés. Ainsi,en 2024,le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité qui sont inscrits à France Travail a progressé de 3,5 % sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris,sauf Mayotte) : il y en a désormais 3,14 millions.
Toutefois,de telles divergences ne constituent pas une première dans l’histoire de la statistique publique. Elles tiennent notamment au fait que les chiffres ne sont pas construits de la même manière et ne recouvrent pas exactement les mêmes populations. La recension de l’Insee se fonde sur une enquête auprès d’un panel de personnes,alors que les données de France Travail résultent d’une démarche administrative de la part d’individus en quête d’un poste. En outre,un demandeur d’emploi,même sans activité,peut ne pas être considéré comme chômeur,au sens du BIT,car la définition posée par l’organisation internationale est très stricte.
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