A Mamoudzou (Mayotte),le 2 janvier 2025. JULIEN DE ROSA / AFP Ils tentent de la dissimuler,mais l’inquiétude se lit sur leur visage. A peine arrivés de Mayotte,jeudi 17 avril,Michel Madi,Charles-Henri Mandallaz,Zaounaki Saindou et Zainaba Mohamed ont tenu,dans la foulée,une conférence de presse au ministère des outre-mer,à Paris. Pendant deux heures,les quatre dirigeants de l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) sont revenus sur la « calamité Chido »,comme ils l’appellent : le cyclone qui a dévasté l’île française de l’océan Indien,en décembre 2024,causant la mort de 35 personnes.
« Le secteur touristique a été mis à terre par cette catastrophe »,commence M. Madi,la voix tremblante. Sur un grand écran situé derrière lui,les chiffres déconcertants des dégâts matériels du cyclone laissent sans voix. La moitié des bateaux touristiques sont détruits,l’entièreté des exploitations agritouristiques est sinistrée,comme les trois quarts des sentiers de randonnée,aujourd’hui totalement impraticables. Près de 70 % des hébergements touristiques sont hors d’usage ou en mauvais état,ce qui coûterait 45 millions d’euros à reconstruire,selon leurs estimations,tandis que la perte d’activité,elle,est estimée à 21 millions d’euros.
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« The Walking Dead », « Lucky Luke », « Les 4 Fantastiques »… Depuis 2020, le gouvernement espagnol déroule le tapis rouge aux équipes de films étrangères, à coups de crédits d’impôt, d’aides au secteur et de facilités administratives. Résultat : les tournages se multiplient, au profit de l’économie locale.
Le peso s’est fortement apprécié face au dollar en 2024, provoquant notamment une forte baisse du tourisme. Le gouvernement assure qu’il ne procédera pas à une dévaluation.
Des associations font remonter des refus d’inscription ou de bourses et des problèmes de transport dans les quartiers où ont éclaté les émeutes de 2024. Pointée du doigt, la province Sud, qui a vu son budget impacté par les heurts, se défend de toute discrimination.
Sans abandonner la lutte contre le cannabis, le président de la collectivité ultramarine, Moetai Brotherson, entend s’attaquer au trafic de l’« ice », une méthamphétamine consommée par de nombreux Polynésiens. Le gouvernement local affectera 2 millions d’euros chaque année à la prévention et au sevrage.