AGATHE DAHYOT / LE MONDE Cela devait être la fin d’une fraude fiscale qui prive tous les ans la France de 1,5 à 3 milliards d’euros d’argent public. Le Parlement se félicitait d’avoir fait adopter,dans le budget 2025 voté le 6 février,un dispositif législatif efficace pour porter un coup d’arrêt au « CumCum »,pratique qui permet aux actionnaires étrangers d’entreprises françaises de contourner l’impôt sur les dividendes,grâce au concours de banques se rémunérant au passage. En pointe dans la bataille,les sénateurs savouraient un vote fédérateur sur le plan politique – à l’unanimité des voix,fait rare – et une victoire acquise de haute lutte face au lobbying des banques,soutenues jusqu’au bout par l’exécutif.
Mais c’était compter sans les précisions apportées dans la nuit du 16 au 17 avril par le ministère de l’économie dans le Bulletin officiel des finances publiques (Bofip) : dans cette publication,qui fixe la doctrine fiscale une fois les lois votées,Bercy précise que le nouveau dispositif anti-fraude ne s’applique pas lorsque les opérations « interviennent sur un marché réglementé » et que « l’établissement payeur ne connaît effectivement pas sa contrepartie ».
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Le déclin de l’activité du distributeur en France a été amorti par la reprise des anciens magasins Casino. Le volet social du plan de redressement annoncé en novembre 2024 prévoyant la suppression de 2 389 postes entre dans sa phase finale.
Le tribunal administratif de Toulouse examinait, mardi 18 février, le recours sur le fond déposé par les opposants contre l’autorisation environnementale de l’autoroute 69 (A69). La décision sera rendue le 27 février, alors que l’ouvrage doit entrer en service à la fin de l’année.
La suppression de cet objectif dans le code rural avait suscité un tollé lors de l’examen à l’Assemblée nationale en mai 2024 et le cap avait alors été rattrapé in extremis. Les sénateurs, eux, l’ont effacé à une large majorité.
Dans un entretien croisé au « Monde », les nutritionnistes Serge Hercberg, qui a œuvré au système d’étiquetage Nutri-Score, et Stéphane Besançon, à la tête de l’ONG Santé Diabète, appellent à lutter plus efficacement contre les pressions des industriels de l’agroalimentaire et du médicament.